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Echos de Saint Jean de la Ruelle
22 décembre 2014

agents municipaux

Je suis régulierement accusé, par le majorité municipale, de critiquer ou  de dévaloriser le travail des agents. Elle oublie que c'est elle qui gère le personnel, à travers la DirCab ou le DGS.

Voici ce que m'écrit un agent :

Oui, la souffrance à Saint Jean de la Ruelle quand on est agent de la ville est bien réelle, et provoque des arrêts maladie imputables au service que la ville refuse de reconnaitre ! Absence totale de dialogue social, déni des réalités, parole des agents muselée, menaces de sanctions disciplinaires visant à contraindre au silence, maltraitance psychologique, mépris du personnel, gestion calamiteuse des conflits, surdité devant les alertes de mal être, abus de pouvoir, défiance envers les agents pourtant attachés à leur mission de service public, ambiance de travail pourrie et hautement pathogène, sont hélas le lot des fonctionnaires qui travaillent dans cette collectivité ! Que fait le CHSCT face aux nombreux arrêts maladie qui sont les symptômes de cette souffrance au travail ? Que fait la CAP face aux licenciements abusifs consécutifs aux arrêts maladie imputables au service ? les agents victimes de ces mauvais traitements sont désespérément seuls pour se défendre, car laissés dans l'ignorance de leurs droits et des contacts utiles à leur défense par les ressources humaines de la ville !

Une autre :
Sachez que j'ai été placée en arrêt maladie pour m'éloigner de conditions de travail devenues insupportables et délétères, au point qu'elles ont eu raison de ma santé ! La collectivité, par le déni systématique qu'elle a toujours fait de la souffrance de son personnel et par les maltraitances psychologiques que ces derniers y subissent, s'expose à de cuisantsrevers, car elle ne pourra pas indéfiniment nier les responsabilités qu'elle a prise en ne prenant jamais les mesures nécessaires pour préserver la santé mentale de ses agents.
La collectivité a une obligation de sécurité de résultat par la loi, dans le maintien en santé  de ses fonctionnaires. Si rien ne peut lui être trop reproché concernant la santé physique,  en revanche la santé psychique de nombre de ses agents mettent en évidence des méthodes managériales douteuses, des modifications unilatérales de conditions de travail revues qualitativement à la baisse, et une gestion des ressources humaines calamiteuse...
Les économies qu'elle a pensé pouvoir réaliser au détriment de certains de ses agents, en les exploitant ou en les poussant à la démission ou à la faute professionnelle  par des moyens peu orthodoxes pour réduire ses effectifs à peu de frais, pourraient  bien tôt ou tard se transformer en dommages et intérêts pour préjudices consécutifs aux maladies engendrées par le mal-être et la maltraitance subis au travail...
Connaissez vous le nombre d'agents en arrêt maladie pour souffrance au travail  à Saint Jean de la Ruelle ? Je gage que cela est soigneusement étouffé par les personnes investies des pouvoirs et par les ressources humaines !
Avez vous pu accéder aux résultats de l'évaluation du vécu au travail réalisé par le cabinet Valéatis sur St Jean de la Ruelle ?
Avez vous pris connaissance de leurs préconisations pour prévenir les risques psychosociaux ? 

Et ces préconisations seront-elles mises en pratique par la collectivité ?
La ville a pris de graves responsabilités vis à vis de certains de ses agents, et il faudra bien qu'elle les assume et qu'elle paie le prix de ses inconséquences...

ou encore :

Puisque vous êtes conseiller municipal de l'opposition, il serait peut-être judicieux que vous fassiez vous même des recherches pour faire un inventaire de tous les arrêts maladie qui ont été prescrits aux agents de la ville depuis 1998. Ils révèlent forcément un problème...
Ils mettent manifestement en lumière un management et des procédés qui engendre la souffrance, alors que la majorité des personnes qui ont fait le choix de travailler au service du public le font par conviction et par désir d'apporter  du bien être et une amélioration dans le quotidien des citoyens.

C'est donc une vocation et même souvent un sacerdoce. S'ils tombent malade et qu'on leur prescrit des arrêts- maladie, ce n'est pas pour prendre des vacances ou pour profiter d'un système, mais bien parce que ce qu'on leur impose ou fait vivre au sein de leur travail n'a plus aucun sens et va même parfois à l'encontre des valeurs du service public qu'ils défendaient. Être déconnecté de sa mission de service public qui donnait un sens à sa vie et une valeur d'utilité à sa collectivité, par un arrêt maladie est vécu comme un échec et une souffrance supplémentaire qui s'ajoute à celle vécue préalablement à l'arrêt prescrit.

Ce problème de la souffrance au travail, souvent lié à la maltraitance invisible subie aussi bien horizontalement (collègues) que verticalement (hiérarchie ) est un gros brulot et un phénomène qui prend beaucoup trop d'ampleur pour que l'on ne le traite pas en urgence comme une grande cause nationale. Une déontologie et une charte des bonnes pratiques seraient déjà un bon début pour prévenir tous les dysfonctionnements et les erreurs managériales qui produisent ces souffrances et ce mal-être endémique...

 

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